Données économiques décevantes, croissance décevante
Les données suivantes sont une mise à jour des données de 2015. Depuis la publication du rapport Comparer Montréal en novembre 2015, plusieurs données économiques ont été modifiées, particulièrement aux États-Unis, ce qui fait en sorte que les classements sont différents de ceux présentés dans le rapport initial. Dans un souci de transparence, les données présentées sont celles qui ont été modifiées.
La section suivante est divisée en deux sous-sections qui recensent deux types d’indicateurs. La première sous-section définit le niveau relatif d’activité économique de Montréal comparé aux 14 villes nord-américaines et 4 villes européennes. Elle donne un aperçu de la force économique de Montréal. La deuxième sous-section présente la croissance des mêmes indicateurs économiques. Cette sous-section permet de mesurer l’amélioration ou la détérioration de l’économie montréalaise.
Montréal présente quelques signes économiques inquiétants sur le plan de l’activité économique.
Le PIB par habitant est le plus bas des villes comparées. Le revenu disponible par habitant ainsi que la productivité sont les plus faibles des 15 villes analysées. Le taux d’emploi et l’achalandage de son aéroport se situent dans la moyenne.
Montréal est en bas du classement en matière de croissance economique. Un taux de croissance élevé du PIB est généralement associé à un développement économique vigoureux.
Niveau d’activité économique
Les indicateurs de cette sous-section mesurent le niveau d’activité économique de chacune des régions métropolitaines. Ils sont liés aux indicateurs de croissance de la section suivante, intitulée « Croissance économique ».
PIB réel par habitant
Définition de l’indicateur
Le produit intérieur brut (PIB) mesure la production de biens et services (et donc le revenu) d’une région économique dans un temps donné. Cette mesure est la plus utilisée pour déterminer la taille d’une économie. Dans le cadre de ce tableau de bord, le PIB est divisé par la population totale afin de comparer les villes entre elles.
Les données datent de 2014, en dollars canadiens de 2014 ajustés au coût de la vie.
À un peu plus de 46 055 $ par habitant, Montréal se trouve loin derrière les autres villes nord-américaines pour ce qui est de la valeur de la production de biens et services par habitant. En effet, l’écart entre Montréal et Toronto en matière de PIB par habitant est de plus de 10 000 $. Les villes canadiennes figurent d’ailleurs au bas du classement par rapport aux autres métropoles américaines.
Rang nord-américain de Montréal
PIB par habitant en 2014 ($ CAN de 2014 ajusté aux coûts de la vie)
Rang | Ville | PIB par Habitants $ canadiens de 2014 a parité de pouvoirs d'achat |
---|---|---|
15 | Montréal | 46.054,8 |
13 | Toronto | 57.380,1 |
14 | Vancouver | 54.024,6 |
3 | Boston | 100.617,6 |
7 | Philadelphie | 81.998,5 |
10 | Pittsburgh | 73.147,4 |
9 | Charlotte | 74.299,3 |
11 | Saint-Louis | 66.577,1 |
5 | Minneapolis | 85.187,7 |
4 | Denver | 85.198,8 |
12 | Phoenix | 59.212,9 |
6 | Portland | 82.780,7 |
2 | Seattle | 102.659,9 |
1 | San Francisco | 108.310,0 |
8 | San Diego | 81.178,9 |
Sources : Le Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Productivité (2013)
Définition de l’indicateur
La productivité se mesure en divisant le PIB par le nombre d’emplois. Cette mesure permet d’obtenir une estimation de la valeur moyenne de biens et services que produit chaque travailleur. Une grande productivité génère de la richesse et de la croissance économique. Elle permet notamment de diminuer l’impact du vieillissement de la population sur la vitalité économique.
Rang nord-américain de Montréal
Productivité (PIB par le nombre d'emplois, $ CAN de 2013)
Rang Ville PIB $ Canadiens par le nombre d'emplois 2013
15
Montréal
88.556
12
Toronto
106.699
14
Vancouver
101.582
3
Boston
138.823
5
Philadelphie
134.445
10
Pittsburgh
112.490
8
Charlotte
121.130
13
Saint-Louis
106.339
9
Minneapolis
119.806
7
Denver
122.863
11
Phoenix
106.766
4
Portland
134.891
2
Seattle
153.113
1
San Francisco
158.021
6
San Diego
131.805
Sources : Le Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Le tableau présente le PIB par emplois en dollars canadiens de 2013, qui constitue une mesure de la productivité. Comme pour le PIB par habitant, Montréal figure au bas du classement. La productivité de San Francisco est près de deux fois plus élevée que celle de Montréal. L’écart entre la productivité de Montréal et des autres villes canadiennes est en outre plus grand que celui qui existe entre Toronto et les trois dernières villes américaines.
Revenu disponible par habitant 2013
Définition de l’indicateur
Le revenu disponible par habitant représente la moyenne des revenus après impôt de la région divisée par le nombre d’habitants, le tout ajusté au coût de la vie. Les régions métropolitaines dont le revenu disponible par habitant est plus élevé ont généralement une demande intérieure plus forte.
Montréal a le plus faible revenu disponible par habitant des 15 villes étudiées. Le taux d’imposition personnel y est sans doute pour quelque chose, mais le faible niveau d’activité économique suggère que moins d’emplois de qualité y sont créés. Ajoutons à cela que les salaires y sont également moins élevés.
Encore une fois, les villes canadiennes se retrouvent au bas de classement. Le revenu disponible de ces villes est similaire à celui des villes comparables du sud des États-Unis.
Rang nord-américain de Montréal
Revenu disponible par habitant dans les villes choisies en 2013
Rang Ville $ CA de 2013, à parité des pouvoirs d'achat
1
San Francisco
74.082
2
Boston
66.149
3
Seattle
62.309
4
Philadelphie
57.885
5
Denver
56.302
6
Minneapolis
54.720
7
San Diego
53.445
8
Pittsburgh
52.720
9
Saint-Louis
50.292
10
Portland
48.049
11
Charlotte
45.061
12
Phoenix
42.919
13
Vancouver
37.780
14
Toronto
37.368
15
Montréal
33.430
Source : Le Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Taux d’emploi
Définition de l’indicateur
Le taux d’emploi permet de mesurer le niveau d’emploi dans la population en âge de travailler, c’est-à-dire de 15 ans et plus (au Canada) ou de 16 ans et plus (aux États-Unis). Cet indicateur diffère du taux de chômage, lequel est basé sur le nombre d’emplois dans la population active (celle qui souhaite travailler). Les données datent de 2013. Un taux d’emploi plus élevé signifie qu’une plus grande proportion de la population en âge de travailler occupe un emploi. En général, plus le taux d’emploi est élevé, plus la production totale de la région l’est également.
Certaines villes américaines ont un PIB par habitant plus élevé que Montréal, mais un plus faible taux d’emploi. San Diego, par exemple, ne présente qu’un taux d’emploi de 55,6 % malgré un PIB par habitant dans la moyenne. En fait, San Diego a une population plus âgée, mais sa productivité par emploi est plus élevée. À l’autre extrême, Denver présente un taux d’emploi très élevé (65,2 %) et un fort PIB par habitant.
Rang nord-américain de Montréal
Taux d'emploi 2013
Rang Ville Taux d'emploi en 2013 en %
1
Minneapolis
68,1
2
Denver
65,5
3
Boston
64,2
4
Toronto
62,6
5
Seattle
62,1
6
Montréal
61,6
6
San Francisco
61,6
8
Charlotte
61,0
9
Vancouver
60,6
9
Saint-Louis
60,6
11
Portland
60,5
12
Philadelphie
59,1
13
Pittsburgh
58,4
14
Phoenix
56,6
15
San Diego
55,8
Sources : Statistique Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Achalandage des aéroports
Définition de l’indicateur
L’achalandage des aéroports est mesuré par le nombre de sièges d’avions disponibles dans les vols internationaux. Fait à noter, les données européennes sont surestimées par la définition de vols internationaux puisque le nombre de départ entre les pays européens est plus élevé. Les données, qui proviennent de l’Association internationale du transport aérien), datent de 2014.
Cette mesure, bien qu’imparfaite, permet de mesurer l’importance de la ville comme place d’affaires internationale. Le nombre de passagers internationaux qui transitent par l’aéroport d’une ville peut être un bon indicateur de l’attractivité d’une ville et de son dynamisme comme place d’affaires.
En 2014, Montréal a reçu 5,3 millions de passagers internationaux, ce qui la situe en quatrième position parmi les villes analysées en proportion de sa population. Les deux autres villes canadiennes, Toronto et Vancouver, ont reçu respectivement 14,3 et 5,6 millions de passagers internationaux.
Rappelons que les données européennes sont surestimées pour des considérations géographiques, notamment. Le nombre de pays est plus élevé en Europe qu’en Amérique-du-Nord.
Rang nord-américain de Montréal
Source : OAG.
Le classement de chacune des villes comparées est obtenu en additionnant l’ensemble de leurs rangs individuels pour chaque indicateur. Plus le chiffre est faible, mieux la ville en question est classée relativement aux autres villes. Le tableau classe les villes selon les indicateurs de la sous-catégorie “niveau d’activité économique”.
Classement des villes selon les indicateurs de la sous-catégorie « niveau d’activité économique » 2015
Rang Ville Niveau d'activité économique PIB réel par habitant Productivité Revenu disponible par habitant Taux d'emploi Achalandagedes aéroports
1
San Francisco
12
1
1
1
6
3
2
Boston
17
3
3
2
3
6
3
Seattle
19
2
2
3
5
7
4
Denver
26
4
7
5
2
8
5
Minneapolis
31
5
9
6
1
10
6
Philadelphie
36
7
5
4
12
8
7
Charlotte
41
9
8
11
8
5
8
Portland
43
6
4
10
11
12
9
Toronto
44
13
12
14
4
1
10
San Diego
48
8
6
7
15
12
11
Vancouver
52
14
14
13
9
2
12
Montréal
54
15
15
15
6
3
13
Pittsburgh
55
10
10
8
13
14
14
Saint-Louis
56
11
13
9
9
14
15
Phoenix
60
12
11
12
14
11
Source : Institut du Québec.
Croissance économique
La croissance économique permet de mesurer l’évolution de l’activité économique. Elle met en perspective les données présentées dans la section précédente. Les données compilées permettent de constater l’évolution relative de Montréal au cours des dernières années.
Croissance du PIB réel par habitant 2014
Définition de l’indicateur
Comme le PIB par habitant, la croissance du PIB réel est la variation taux de croissance du PIB par habitant d’une année à l’autre exprimée en pourcentage. Les taux utilisés dans ce rapport sont les taux de croissance moyens enregistrés entre 2011 et 2014. La croissance du PIB par habitant indique l’évolution de la création de richesse dans une région. Plus ce taux est élevé, plus la ville crée de la richesse.
Pour rattraper le retard relatif de son PIB par habitant, Montréal devra enregistrer plusieurs années de croissance de son PIB par habitant supérieure à la moyenne des villes nord-américaines.
Rang nord-américain de Montréal
Croissance du PIB par habitant 2015
Rang Ville % croissance sur 3 ans
13
Montréal
0,3
9
Toronto
0,9
3
Vancouver
1,9
11
Boston
0,4
8
Philadelphie
1,1
2
Pittsburgh
2,0
11
Charlotte
0,4
9
Saint-Louis
0,9
7
Minneapolis
1,3
4
Denver
1,7
14
Phoenix
-0,2
15
Portland
-2,9
5
Seattle
1,4
1
San Francisco
2,3
5
San Diego
1,4
Sources : Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
En 2014, Montréal se situe en bas de peloton en matière de croissance du PIB réel par habitant, une mesure qui permet de mesurer la croissance du niveau de vie.
Croissance de la productivité
Définition de l’indicateur
La productivité peut se mesurer en divisant le PIB par le nombre d’emplois. Le taux obtenu représente la production moyenne de chaque emploi. Les variations entre les années représentent la croissance ou la décroissance de la productivité. La mesure utilisée dans ce tableau de bord est la croissance annuelle du PIB sur la moyenne des emplois entre 2010 et 2013.
Une croissance de la productivité positive signifie que chaque heure travaillée produit en général une valeur ajoutée, autrement dit plus de richesse qu’auparavant. Les investissements dans la modernisation des processus de production, l’intégration des technologies ou la qualité du capital humain auront un impact positif sur cette donnée.
Montréal, et le Québec en général, connaissent actuellement d’importants changements démographiques. Le nombre de retraités augmente fortement et leur proportion par rapport à la population en âge de travailler est de plus en plus élevée. Sans une réelle amélioration de la productivité au sein des entreprises, la croissance économique de Montréal pourrait être compromise. Selon le bilan 2014 du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, seul l’accroissement de la productivité est garant d’une économie où le niveau de vie continue à progresser de façon durable. Il s’agit ici de l’un des plus importants défis que doit relever Montréal.
Rang nord-américain de Montréal
Croissance de la productivité en 2015
Rang Ville % croissance sur 3 ans
4
Montréal
0,4
8
Toronto
0,1
1
Vancouver
2,0
12
Boston
-0,6
9
Philadelphie
0
3
Pittsburgh
0,5
6
Charlotte
0,2
10
Saint-Louis
-0,2
4
Minneapolis
0,4
10
Denver
-0,2
13
Phoenix
-0,7
15
Portland
-2,1
6
Seattle
0,2
14
San Francisco
-1,0
2
San Diego
0,8
Sources : Le Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Croissance du revenu personnel disponible
Définition de l’indicateur
La croissance du revenu personnel disponible durant les trois dernières années représente la croissance du rapport entre le revenu général moyen par le nombre d’habitants dans un espace géographique donné. Cette mesure permet de saisir la capacité financière des individus, laquelle a une incidence sur la consommation. La moyenne de trois ans permet de réduire l’influence de changements fiscaux qui pourraient faire diminuer ou augmenter ponctuellement le revenu disponible. Les données retenues sont celles de la croissance du revenu personnel enregistrée entre 2010 et 2013. La croissance du revenu indique une meilleure production économique ainsi qu’une meilleure capacité de consommer ou d’épargner.
Rang nord-américain de Montréal
Croissance annuelle en %; revenu disponible en milliers $ CA de 2013 à parité des pouvoirs d’achat
Rang Ville % croissance sur 3 ans
3
Montréal
2,7
6
Toronto
1,6
2
Vancouver
2,8
15
Boston
-0,3
10
Philadelphie
0,5
8
Pittsburgh
1,0
10
Charlotte
0,5
10
Saint-Louis
0,5
9
Minneapolis
0,6
1
Denver
2,9
13
Phoenix
0,4
7
Portland
1,1
4
Seattle
1,9
4
San Francisco
1,9
14
San Diego
0,3
Sources : Conference Board du Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
À cet indicateur de croissance, Montréal (+2,7 %) se classe troisième. En termes absolus toutefois, la métropole québécoise demeure loin derrière les villes américaines. Puisque Montréal demeure encore loin derrière en chiffres absolus, une forte croissance est un signe positif indiquant que la métropole commence à effectuer un certain rattrapage.
Variation du taux d’emploi
Définition de l’indicateur
La variation du taux d’emploi permet de déterminer la croissance ou la décroissance de l’emploi dans une région donnée. Une variation positive signifie que plus de personnes aptes à occuper un emploi travaillent.
Théoriquement, le vieillissement de la population entraînera une réduction du nombre de travailleurs en proportion de la population totale.
Rang nord-américain de Montréal
Variation du taux d’emploi de 2010 à 2013
Rang | Ville | Variation |
---|---|---|
14 | Montréal | 0,1 |
11 | Toronto | 0,8 |
15 | Vancouver | -0,7 |
5 | Boston | 1,4 |
12 | Philadelphie | 0,6 |
3 | Pittsburgh | 1,7 |
10 | Charlotte | 1,0 |
7 | Saint-Louis | 1,3 |
2 | Minneapolis | 1,9 |
5 | Denver | 1,4 |
13 | Phoenix | 0,5 |
4 | Portland | 1,6 |
8 | Seattle | 1,1 |
1 | San Francisco | 1,9 |
9 | San Diego | 1,1 |
Sources : Statistique Canada; Bureau of Economic Analysis; Moody’s.
Croissance du nombre de permis de construction
Définition de l’indicateur
Il s’agit de la variation en pourcentage du nombre de permis de construire en 2014 comparativement à la moyenne des permis accordés de 2011 à 2013.
Une augmentation du nombre de permis de construction est un signe de croissance économique. Le nombre d’entreprises ayant besoin d’espaces à bureaux et le nombre de nouveaux propriétaires influent positivement sur cet indicateur. À l’inverse, un taux de croissance négatif des permis indique souvent une décroissance économique ou un surplus dans le marché immobilier.
C’est l’indicateur pour lequel Montréal obtient son plus faible rendement, car en plus d’être en queue de peloton, la ville affiche une forte tendance négative à cet égard. Il faut cependant noter qu’aux États-Unis, le secteur de la construction connaît une importante reprise à la suite des années de récession, où la construction était à son plus bas.
Rang nord-américain de Montréal
Sources : Statistique Canada; U.S. Census Bureau.
Il demeure que le nombre de permis de construction émis à Montréal est en baisse. Cela pourrait ainsi signifier que la métropole se trouve dans une situation de surplus de stocks dans l’immobilier. Il pourrait aussi s’agir d’une fluctuation due à un retour à la normale en réponse à la surconstruction des dernières années.
Montréal a des défis en terme de croissance économique
Classement pour la catégorie croissance économique 2015
Rang | Ville | Croissance économique | Croissance du PIB réel par habitant | Croissance de la productivité | Revenu disponible par habitant | Variation du taux d'emploi | Taux de croissance des permis de construction |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Denver | 24 | 4 | 10 | 1 | 5 | 4 |
2 | Pittsburgh | 26 | 2 | 3 | 8 | 3 | 10 |
3 | Seattle | 30 | 5 | 6 | 4 | 8 | 7 |
3 | Minneapolis | 30 | 7 | 4 | 9 | 2 | 8 |
5 | San Francisco | 31 | 1 | 14 | 4 | 1 | 11 |
6 | Vancouver | 34 | 3 | 1 | 2 | 15 | 13 |
7 | Charlotte | 38 | 11 | 6 | 10 | 10 | 1 |
8 | Philadelphie | 41 | 8 | 9 | 10 | 12 | 2 |
8 | Saint-Louis | 41 | 9 | 10 | 10 | 7 | 5 |
10 | San Diego | 42 | 5 | 2 | 14 | 9 | 12 |
11 | Portland | 44 | 15 | 15 | 7 | 4 | 3 |
12 | Toronto | 48 | 9 | 8 | 6 | 11 | 14 |
13 | Montréal | 49 | 13 | 4 | 3 | 14 | 15 |
14 | Boston | 52 | 11 | 12 | 15 | 5 | 9 |
15 | Phoenix | 59 | 14 | 13 | 13 | 13 | 6 |
Source : Institut du Québec